jeudi 10 novembre 2016

J'aimerais écrire



J’aimerais écrire mais je n’ai pas le temps. Oui, je n’ai pas le temps. Pourtant, le temps est toujours le même. Mais aujourd’hui, je vis. Si vous saviez, je vis. Et j’ai l’espoir que ce faisant, le mouvement, l’amour, m’insufflent suffisamment de vie pour que le bonheur m’épouse pour longtemps. Je le côtoie depuis un moment. Mon amie la solitude prend ses quartiers. Plus de menace, plus de douleur. Elle est là quand il le faut, elle est là pour me ressourcer, pour m’écouter. Ma sœur la souffrance s’est apaisée, elle contemple la vie et la beauté et elle fait de son mieux pour m’épargner. Il y a la sagesse qui me berce, me guide, me montre la voie et me souris. Et puis, il y a l’amour qui a entre-ouvert sa porte mais pas du bon côté. Il a éclairé le temps d’un matin toute ma demeure juste ce qu’il faut. Je reste tapie, je le savoure. Il a réveillé mes espoirs, il me réchauffe pour me donner de la vie et me réconforter. L’amour est de retour, tout petit mais il est là. Bientôt, il ouvrira en grand, je le sais, je le sens. Bientôt, très bientôt. Patience, tu sauras de quel côté ça s’ouvrira. En attendant, je n’ai pas le temps, je vis.

dimanche 24 avril 2016

Comment rompre et se faire oublier

Je dédicace ce texte à mon amie Elisabeth, que je ne saurais que trop remercier...

Il y a longtemps, très longtemps, j'ai aimé. Démesurément, certes mais sincèrement jusqu'à ce jour où il m'apprend qu'il jette l'éponge par un sms sur mon portable : " J'étais loin de tout ça (le message que je lui avait laissé). Je débute une relation avec une personne que j'apprécie beaucoup". J'ai bien eu une conversation téléphonique de 5 min : "
Lui : Je suis désolé, je te demande pardon. 
Moi : Qui est-ce? 
Lui : Je ne te le dirais pas. Cela ne sert à rien que tu le saches à part te faire du mal. 
Moi : Au contraire, je veux savoir. Est-elle plus jeune? A t-elle des enfants?
Lui : Oui, elle est plus jeune et non, elle n'a pas d'enfant. 
Moi : Je la connais, tu m'en as déjà parlé? 
Lui : Non
Lui : Je ne veux plus avoir de contact avec toi car je crois qu'à partir de maintenant, je ne peux plus que te faire du mal. "
Il raccroche et je n'ai plus jamais eu ni nouvelle, ni réponse à mes questions, ni même de condoléances à  la mort de ma mère. Le black out, un vrai. 

Si comme lui, vous croyez que le black out est une manière saine d'inciter votre amoureux dont vous vous êtes lassés à passer à autre chose, lisez la suite car cette stratégie est plus qu'anti-productive. Et regardez vous dans la glace : ce black out est-il vraiment choisi pour ne pas blesser? ou tout simplement pour vous permettre de passer à autre chose et d'embrasser cette nouvelle relation à plein poumon et sans réserve? Oui, je sais, vous avez la réponse. 

Alors pendant des mois, des années, j'ai erré, cherchant vainement à savoir, scrutant de manière obsessionnelle et compulsive facebook pour trouver des réponses. Qui  est celle qui a réussi à prendre ma place ou du moins, une place plus importante que la mienne. Est-elle plus belle que moi? plus sage? plus simple? plus intelligente? J'ai eu plusieurs scénarios : blonde, brune, sportive, intellectuelle.  Ce questionnement malsain a hanté certaines de mes journées et de mes nuits. J'ai même rêvé recevoir un mail avec en pièce jointe, un faire-part de naissance. C'était si réel. Je lui ai écrit à lui, quelque fois pour avoir de ses nouvelles, pour lui en donner des miennes. Rien. Nada. Niente. Quetchi. Manifestement, je ne méritais pas sa sollicitude. Il a même été jusqu'à l'humiliation de ne pas répondre au mail où je lui apprenais que ma mère était décédée. C'est pas comme s'il ne la connaissait pas. Ce  n'est pas comme s'il ne l'avait pas apprécié et admiré. Mais quand on glisse dans l'erreur, on s'y enfonce jusqu'au plus profond. Et il s'y est engouffré.

Bref, 2 ans et demi après notre rupture, je n'ai pas eu mes réponses et il hantait encore ma tête, mon cœur de moins en moins. Et puis, un soir de la semaine dernière, j'ai rendez-vous avec mon amie, une amie du hasard et de la providence. Je lui demande ce qu'elle sait sur lui. Et je sais maintenant : "une asiatique au joli minois qu'il embrasse tout le temps". That's it. Je sais. Je l'ai vue. Je les ai visualisés, sur une terrasse, chez ses parents pour les présentations, la main dans la main, le sourire aux lèvres, l'odeur de leur nuit ensemble encore perceptible. J'ai tout vu. Et la magie a opéré. Ce n'est plus mon chéri. Ce n'est plus mon amant. Ce n'est plus mon amour. Je ne suis même pas sûre de l'avoir connu. Il est transfiguré par ses baisers qu'il dépose sur cette jeune asiatique au joli minois. Il ne fait plus maintenant parti de ma vie. Il est parti. 

Morale de l'histoire : il faut du temps pour oublier son grand amour mais connaître la vérité permet assurément de passer plus vite à autre chose. 
Ainsi, si vous respectez celui ou celle que vous avez aimé, parlez-lui de vous et de ce que vous devenez. Cela l'aidera à passer à autre chose. 

Merci Elisabeth!

vendredi 15 avril 2016

Si je savais



Si je savais où tu es, j’irais devant sans regretter
Si je savais ce que tu vis, je plongerais dans l’avenir
Si je savais la main que tu tiens, je volerais, je lâcherais
Si je savais ce qui t’importe, j'inventerais un inconnu
Si je savais qui tu deviens, j’oublierais simplement qui tu étais

Mais, je ne sais, je ne sais pas, je ne sais plus, je ne saurais
Des mots suspendus, des doutes retenus, prisonniers
Des dialogues dans le vide, sans échos, échoués
La vérité pour de vrai, pas celle dont je rêvais
C’est ce que je te demandais, ma liberté

Et du silence, de l’absence
Je sais le sens, vers où j’avance
Je sais ce que je fais, le l’ai rêvé
Je deviens peu à peu celle qui se devine

lundi 4 avril 2016

Matin vierge



Un matin nouveau, le gris, la pluie, les sons étouffés accompagnent la solitude. Un matin comme un autre nous tire. Un nouveau matin sur la route du travail, un quart d’heure, l’angoisse d’un matin où l’on passe le film de ce que l’on doit faire, un court-métrage plein de promesse. Promis, tout ira bien. Un matin qui attend le soir. Ce soir, c’est promis, rendez-vous du coucher et du levant, on se racontera, comment-pourquoi, ce matin de promesse s’évanouit le soir en un soupir.  

mercredi 28 octobre 2015

Un homme arrive au Paradis.
Saint Pierre l'accueille et lui propose de revoir le déroulement de son existence. Récapitulation oblige : passer en revue les moments importants de sa vie permet de mieux préparer son avenir.
Sur l'écran, côte à côte, deux traces de pas se mettent en mouvement : les tiens et ceux de Dieu, commente Saint Pierre. L'homme sourit. L'expression "ne pas lâcher quelqu'un d'une semelle" viendrait-elle de là? Son sourire s'évanouit dès les premiers temps d'orage et le malheur de son existence repassent devant ses yeux. Toujours prête à prendre le relai de la tristesse, sa colère monte lorsqu'il constate que dans ses périodes douloureuses, il n'y a qu'une seule trace de pas sur le sable.
-Evidemment, c'est là que Dieu nous lâche, maugrée-t-il.
-Tu n'as encore rien compris, réponds Saint Pierre. Dans ses moments-là, il te portait dans ses bras.
 
Extrait de La voie de l'amoureux
Arouna Lipschitz
 

vendredi 16 octobre 2015

Que dire...

Entre actions et épuisement, les mots peinent à sortir. Pas que je n'ai rien à dire. Mais les mots ne sortent pas. Il y a des jours où ma solitude me sourit. Je suis bien. Il y a des jours où je voudrait crier, je ne sais quoi à je ne sais qui. A quoi bon, je n'ai rien à dire, personne pour m'écouter.

L'action viendra, à force de volonté et de petites pierres, je l'espère, remplir ma vie de fleurs et de printemps. Le soleil et le souvenir de ma mère adorée viendront dorer doucement ma vie. Alors je laisse faire, je laisse filer, je fais infiniment lentement ce que je dois faire pour continuer à vivre et avancer.

Alors ce soir, avant de m'engouffrer dans ma myriade de détails à régler, je me tais sagement, car je n'ai rien à ajouter.

vendredi 11 septembre 2015

C'est la rentrée...

Peu de temps pour écrire, je me bats. Je me bats pour moi, pour mon travail, ma seule richesse. Je m'accroche à mon rocher. Je me bats contre moi-même car la dépression est toujours là, qui rôde, derrière un rocher. J'ai très envie d'écrire, toujours et même plus. Mais, je dois être raisonnable. Je veux être à la hauteur, le plus haut que je peux pour que mes efforts aient un sens. Je commence mon marathon de cours et je prends mon rôle de manageur à la hauteur qui doit être. On verra. J'espère me dire bientôt. J'ai donné le meilleur de moi-même. J'ai fait ce que j'ai pu. J'y suis arrivée. Je fais le job. 
Bisous à tous les deux, et oui, Zaza, c'est Lili ici. Rêveuse aussi. Les rêveuses se brûlent parfois les ailes et se retrouvent sur la toile pour souffrir en silence.