mercredi 28 octobre 2015

Un homme arrive au Paradis.
Saint Pierre l'accueille et lui propose de revoir le déroulement de son existence. Récapitulation oblige : passer en revue les moments importants de sa vie permet de mieux préparer son avenir.
Sur l'écran, côte à côte, deux traces de pas se mettent en mouvement : les tiens et ceux de Dieu, commente Saint Pierre. L'homme sourit. L'expression "ne pas lâcher quelqu'un d'une semelle" viendrait-elle de là? Son sourire s'évanouit dès les premiers temps d'orage et le malheur de son existence repassent devant ses yeux. Toujours prête à prendre le relai de la tristesse, sa colère monte lorsqu'il constate que dans ses périodes douloureuses, il n'y a qu'une seule trace de pas sur le sable.
-Evidemment, c'est là que Dieu nous lâche, maugrée-t-il.
-Tu n'as encore rien compris, réponds Saint Pierre. Dans ses moments-là, il te portait dans ses bras.
 
Extrait de La voie de l'amoureux
Arouna Lipschitz
 

vendredi 16 octobre 2015

Que dire...

Entre actions et épuisement, les mots peinent à sortir. Pas que je n'ai rien à dire. Mais les mots ne sortent pas. Il y a des jours où ma solitude me sourit. Je suis bien. Il y a des jours où je voudrait crier, je ne sais quoi à je ne sais qui. A quoi bon, je n'ai rien à dire, personne pour m'écouter.

L'action viendra, à force de volonté et de petites pierres, je l'espère, remplir ma vie de fleurs et de printemps. Le soleil et le souvenir de ma mère adorée viendront dorer doucement ma vie. Alors je laisse faire, je laisse filer, je fais infiniment lentement ce que je dois faire pour continuer à vivre et avancer.

Alors ce soir, avant de m'engouffrer dans ma myriade de détails à régler, je me tais sagement, car je n'ai rien à ajouter.

vendredi 11 septembre 2015

C'est la rentrée...

Peu de temps pour écrire, je me bats. Je me bats pour moi, pour mon travail, ma seule richesse. Je m'accroche à mon rocher. Je me bats contre moi-même car la dépression est toujours là, qui rôde, derrière un rocher. J'ai très envie d'écrire, toujours et même plus. Mais, je dois être raisonnable. Je veux être à la hauteur, le plus haut que je peux pour que mes efforts aient un sens. Je commence mon marathon de cours et je prends mon rôle de manageur à la hauteur qui doit être. On verra. J'espère me dire bientôt. J'ai donné le meilleur de moi-même. J'ai fait ce que j'ai pu. J'y suis arrivée. Je fais le job. 
Bisous à tous les deux, et oui, Zaza, c'est Lili ici. Rêveuse aussi. Les rêveuses se brûlent parfois les ailes et se retrouvent sur la toile pour souffrir en silence.

lundi 31 août 2015

Le ventre serré

Le ventre serré depuis plusieurs jours. Il y a cette odeur. Une odeur de sol mouillé, de chaleur qui s'évanouie. Un reflux du passé, pas tout à fait enterré.
 
Ce démon rode, ce vieux démon éloigné à coup de bâton, de fusils. Je sens son odeur. Il est tout prêt. Il revient par là. Un vieux démon rode dans ses terres de prédilection. Je me prépare à l'accueillir et à lui faire mordre la terre.
 
Je l'attends. Je ne le laisserai pas m'étouffer, me dévorer comme il l'a si longtemps fait.
Voilà, ça y est mon deuxième blog avant la disparition de mon premier. A reconstruire? A refaire?
Et bien reconstruisons le, dans le bon ordre. A suivre...